Le Conseil des arts de l’Ontario (CAO) a publié son rapport à la suite d’une étude longuement attendue sur l’état des pratiques émergentes dans le secteur de l’artisanat dans cette province (la dernière étude sur le secteur avait été effectuée en 1995).
Le rapport, rédigé par Jen Aniser (fondatrice de Toronto Craft Alert, cofondatrice de City of Craft, partenaire de goodEGG industries, et grande militante pour les métiers d’art), explore cinq facettes des nouvelles pratiques dans les métiers d’art afin de cerner les lacunes dans la programmation et le soutien du CAO, et afin de comprendre vers où les métiers d’art se dirigent. Les facettes examinées sont les suivantes : les pratiques dans les métiers d’art orientés vers le design, l’utilisation des technologies numériques dans les métiers d’art, la collaboration créative, le mouvement do-it-yourself (ou fabrication indépendante) et l’artisanat alternatif, ainsi que les méthodes artisanales traditionnelles.
Le rapport touche également aux enjeux quotidiens, environnementaux et éthiques, ainsi qu’aux tensions relatives aux pratiques traditionnelles et novatrices dans les métiers d’art. Il explore les domaines dans lesquels ces pratiques novatrices ouvrent de nouvelles pistes, comme en optant pour de petites entreprises afin d’améliorer la production, en mettant au point d’un nouveau vocabulaire de marketing, en participant à des activités d’activisme politique, en élaborant de nouveaux modèles d’entreprises soutenables sur le plan financier et en créant des communautés créatives solides.
L’étude est divisée en trois catégories : une revue des écrits (qui consiste en une synthèse d’articles, d’essais, de catalogues d’expositions, de billets de blogues, et de discussions provenant de forums Internet et de panels, puisqu’il est parfois difficile de trouver de la documentation portant sur les enjeux récents touchant les artistes et sur des analyses critiques), les entrevues (une synthèse de quinze panels d’adeptes des métiers d’art du Canada et d’ailleurs), ainsi que les principales observations et recommandations (en ce qui concerne les moyens par lesquels le COA peut appuyer et engager le dialogue avec la nouvelle vague de fabricants, de même que rester au courant des tendances actuelles).
Le rapport compte 38 pages, sans compter les cinq pages de références et de ressources. Il vaut la peine d’être lu et l’information qu’il renferme est utile à tous les artisans praticiens, peu importe où ils sont rendus dans leur carrière. Jen Anisef a analysé une vaste quantité d’information pour en faire une revue à la fois exhaustive et inspirante de l’état actuel et de l’avenir de l’artisanat et des artisans de tout acabit, et qui s’applique aux artisans de tout le pays.