Une taille unique ne devrait pas convenir à tous

« Bonjour et bienvenue au balado Citoyens des métiers d’art, où nous discutons des objets que nous aimons, des raisons pour lesquelles nous les aimons et des personnes qui leur donnent vie. »

Ainsi commence la deuxième saison du balado, dont le premier épisode a paru la semaine dernière à citizensofcraft.ca/fr/balado. Animé par Maegen Black, directrice de la FCMA/CCF, ce premier épisode, mettant en vedette Leopold Kowolik, rédacteur en chef du magazine Studio, et Sage Paul, conceptrice de mode autochtone, explore l’un des dix énoncés du manifeste des Citoyens des métiers d’art : « Une taille unique ne devrait pas convenir à tous… vous préférez les objets qui reflètent vos goûts particuliers plutôt que d’essayer de correspondre à un profil démographique monstre ».

« Nos goûts individuels, notre expression individuelle et notre identité individuelle sont si précieux et importants, mais pas au détriment de la communauté », a répondu Leopold, en faisant allusion à la consommation de masse et aux répercussions de celle-ci sur les fabricants de nos communautés immédiates, ainsi que sur les groupes de personnes marginalisées et les pays en voie de développement.

« Je conviens qu’une taille unique ne devrait pas convenir à tous, et qu’une taille unique ne convient effectivement pas à tous – il s’agit tout simplement d’une triste réalité », a déclaré Sage, à la suite de la réponse de Leopold. « Cette idée de l’individualisme, que tout le monde devrait avoir quelque chose d’unique, c’est une lame à deux tranchants. D’une part, c’est valorisant pour de nombreux différents groupes de personnes, mais, d’autre part, lorsque nous parlons de l’« invidualisme » provenant d’immenses sociétés qui exploitent la communauté, alors elles sont [tout simplement] en train de créer plus de choses. Ainsi, lorsque je pense au fait de ne pas exploiter au détriment de la communauté, alors je pense à l’idée selon laquelle « une taille unique ne devrait pas convenir à tous » comme une approche collaborative, une approche communautaire, pour m’assurer que nous travaillons ensemble et que nous fournissons ce dont nous avons besoin… au lieu de voir cela être produit en série. »

La réponse à l’énoncé du manifeste est naturellement suivie d’une discussion sur les « maux de la mode éclair » et sur les métiers d’art comme antidote, ainsi que sur les répercussions sociales, économiques et culturelles qui résultent de nos habitudes d’achat, et sur les pratiques durables dans le domaine des métiers d’art. Un grand nombre de ces thèmes reviendront tout au long de notre deuxième saison alors que nous explorerons d’autres énoncés du manifeste, comme « Vous n’êtes pas automatisé, produit ou cloné » et « Vous préférez le digital au numérique ».

Les auditrices et auditeurs se régalent aussi d’un nouveau segment présenté au milieu de chaque épisode de la saison : Le sujet de l’heure. Le premier épisode présentera une mini-entrevue avec l’auteure Leanne Prain, qui discutera de ses perspectives sur les rôles perçus des métiers d’art dans la société.

« L’avenir est incertain, mais une chose est sûre : la race humaine peut faire d’incroyables choses lorsqu’elle le veut… Nous devons être attentif à tous les niveaux parce que des enjeux mondiaux ont une incidence sur nos vies et notre planète, et nous — vous et moi — chacun d’entre nous avons un rôle à jouer pour apporter des changements positifs, et ce, pour la santé environnementale, sociale et affective de tous. Les métiers d’art peuvent jouer un immense rôle dans tout cela. » – Maegen Black, animatrice.

Soyez à l’écoute mercredi prochain, le 12 juin, pour le deuxième épisode, « L’emporte-pièce ne suffit pas », mettant en vedette Melanie Egan du centre Harbourfront de Toronto et Brigitte Clavette, artiste joaillière et chargée d’enseignement au Collège d’artisanat et de design du Nouveau-Brunswick. Disponible à citizensofcraft.ca/fr/balado et partout où les baladodiffusions peuvent être écoutées en direct.

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